Avec la rentrée,
les consultations reprennent.
Je retrouve des
visages connus, venus pour préparer émotionnellement un prochain rendez-vous d’AMP,
mûrir une décision, poursuivre le dialogue au sein du couple, cultiver un plus
grand bien être corporel, …
Et je rencontre
de nouveaux visages, décidés à s’offrir un espace-temps pour se poser et se
ressourcer.
Et dans les
paroles de tous et toutes, dans les récits singuliers, j’entends une même
petite musique, j’entends l’appel de la
vie :
- l’appel de la vie nouvelle que l’on souhaite accueillir, bien sûr
- l’appel de la vie dans toute sa complexité et ses ambivalences, aussi
- l’appel de la vie qui invite à honorer, la mort, son autre facette, également
- et j’encourage à écouter l’appel de la vie à être savourée telle qu’elle est, dans l’ici et maintenant.
A chaque séance,
je retrouve cet appel et j’apprécie comment chacun, chacune, fait un pas de
plus vers plus de conscience, plus de ressources, plus de vie.
Je repense, avec
joie et une profonde reconnaissance, à quelques moments forts vécus cette année,
des temps de transformation où, ensemble, nous avons entendu,
reconnu et nourri cet appel de la vie.
L’appel
de la vie à enfanter : je veux un
enfant
Alors aujourd’hui, elle collecte dans des magazines des images de ce futur possible, elle nourrit son rêve d’une vie avec enfant, de visions, de sons, de parfums, de sensations. Alors qu’elle assemble ces images, elle goûte à un avenir possible; son esprit et son corps, avec tous ses sens en créent la mémoire; son désir d’enfant se dessine et s’incarne sous ses yeux dans un tableau de vision. Et jaillit la joie du « c’est possible ! »
Un pas de plus vers une confiance en l’avenir qui se déploie aujourd’hui
dans les actes du quotidien.
L’appel
de la vie et ses paradoxes : je veux un enfant et quelque chose en moi ne peux pas
Peu à peu, accueillir et embrasser cette ambivalence, reconnaître la complexité de toute construction psychique, pouvoir écouter, dans le temps d’une séance, le dialogue intérieur, tous ces je qui en soi, dans le même temps, disent je : le je qui veux et exige cet enfant maintenant, le je qui panique, le je qui en rêve, le je qui veux créer et danser avec la vie, le je qui veux continuer à vivre « comme maintenant », le je qui dit que l’horloge tourne, le je qui veut tout contrôler, le je qui a peur … et dans l’intimité et la sécurité d’un accompagnement en état hypnotique, traverser la peur et contacter le pouvoir qu’elle cache, comme un cadeau retrouvé.
Un pas de plus vers un pouvoir incarné, vers ses capacités à vivre
pleinement.
L’appel
de la vie à accepter la mort : quand l’espace est occupé par un deuil à faire
Aujourd’hui comme un appel : dire au revoir. Accompagné à la rencontre de ses paysages intérieurs, ressentir comment s’incarne encore, dans les représentations mentales, les liens à cet embryon de vie, les remodeler pour s’affranchir des liens de dépendance et ne conserver que ce qui fait ressource. Et aussi laisser germer et poser un acte symbolique pour dire au revoir, et ouvrir un nouveau chapitre de son histoire.
Un pas de plus résolu vers soi et vers l’avenir.
Un pas de plus vers un corps habité et vivant, une libido
réveillée.
Dans la pièce, elle pose des coussins, un pour chaque personne évoquée : un pour elle, un pour son père, face à elle, collé à elle, et plus loin un pour le possible enfant et un pour son conjoint. En observant à distance cette constellation, cette représentation intérieure de la famille, une évidence : il n’y a pas assez de place pour mari et enfant, père barre l’accès au futur sur la ligne du temps. Très progressivement et précautionneusement, elle redonnera, en plusieurs fois, aux parents et aïeux une place plus adaptée ; et pour la nouvelle cellule familiale, avec conjoint et enfants, elle créera de l’espace, un espace ouvert et sécurisé.
Un pas de plus vers une place juste pour les vivants et pour les
morts, pour les relations d’aujourd’hui et celles du passé,
L’appel
de la vie à vivre, ici et maintenant : l’enfant,
condition du bonheur ?
Elle est obnubilée par ce qu’elle nomme déjà un échec, embarquée dans un tourbillon émotionnel sans fin, effrayée par la perte de contrôle. La vie a perdu de sa saveur, et tout lui semble terne : même les soirées à deux, les vacances, les RDV entre copines, ou son travail qu’elle aimait tant. Quand à ce corps, elle le déteste, elle se sent trahie.
A chaque séance, elle observe «Quoi de bon et de neuf aujourd’hui ?» et elle change un peu ses filtres : elle regarde d’un autre œil tout ce qu’elle aime dans sa vie.. Elle découvre le présent, le cadeau de cette absence, tout en l’espérant transitoire : elle cultive la conscience et la connaissance d’elle-même ; elle se sent plus préparée à accueillir cet enfant autrement, peut-être l’enfant du don, l’enfant de l’adoption, de l’abandon aussi. Elle rit de ne plus avoir l’illusion de tout contrôler, elle danse avec la vie et en apprécie les surprises.
Elle se rappelle qu’il est là, lui aussi, son homme, avec ses émotions et ses ressources ; elle accepte qu’il vive les cycles émotionnels à son rythme et avec lui, elle renouvelle et cultive l’alliance.
Elle s’accepte mieux dans son cycle féminin se laisse traverser par ses émotions, ses peurs, ses colères, ses tristesses tout en cultivant la joie.
Au fil des séances, elle pose aussi sur son corps un regard plus doux. Elle va à la rencontre du vécu symbolique et sensoriel de ce corps, tel un arbre, vivant, enraciné et épanoui : lors de chaque relaxation guidée, elle explore ses représentations et ses sensations et ce jour-là, elle s’éveille à la vie qui danse, dans l’espace de sa matrice utérine. Cette sensation est désormais en elle, mémorisée, pour toujours.
Un pas de plus pour renouveler ses paysages intérieurs et aimer
sa vie, telle qu’elle est.
Pas à pas, à
travers souvent un accompagnement multidisciplinaire, et un accompagnement qui
s’inscrit dans la durée et le rythme qui convient à chacun, se fait le
cheminement d’honorer la vie, un peu plus, la vie existante, la vie absente, la
vie espérée, la vie redoutée, la vie qui n’a pu être accueillie, celle qui n’est
plus, …
Y-aura-t-il un enfant à la clé ?
Humblement, je ne le sais, nul ne le sais.
Mais quand je vois ces visages le sourire aux lèvres, ces êtres joyeux de se sentir plus conscients et capables de changer leurs perceptions et de vivre pleinement comme un présent et au présent leur vie telle qu’elle est, je me sens pleine de gratitude de pouvoir avec eux, honorer leur vie. Merci.
est-il possible de faire un programme GPA en Belgique ou en Ukraine en toute légalité? Cryos ou Feskov qu'en pensez-vous svp?
RépondreSupprimeroh écoutes Loraine, Cryos non l'Espagne ne fait pas de GPA attention, je te conseille le Canada ou alors la Belgique et A. FESKOV clinic dont tu parles a d'ailleurs un bureau là-bas, https://mere-porteuse-centre.fr/ et la législation est favorable
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