Chacun connaît le proverbe africain : « il faut tout un village pour faire grandir un enfant »
Et bien à notre époque, et dans nos contrées, l’adage est en passe de devenir « il faut tout un village pour concevoir et mettre au monde un enfant ».
D’abord parce que la
naissance est très accompagnée et médicalisée,
Ensuite parce que la
conception nécessite de plus en plus de support médical,
Et de plus en plus souvent le recours aux tiers, via
le don de gamètes, voir d’utérus , comme dans la Gestation Pour Autrui,Enfin parce que la période pré-conceptionnelle , tout particulièrement en cas d’infertilité, suppose la mise en place de réseaux de soutiens solides.
Pas de bébé en vue, et une vie déjà bouleversée.
Depuis qu’a commencé votre voyage vers vos enfants, et
que ce voyage s’annonce moins aisé que prévu, vous voilà embarqués dans
le grand manège des montagnes russes émotionnelles, dans le train
sans fin des questionnements, dans un parcours dit « du
combattant »: parcours médical, bilan et AMP, conception ou projet
d’adoption, il s’agit là de cheminements exigeant patiente, endurance et
résilience.
…
Bref, votre vie, comme votre projet de vie, sont bouleversés !
Et les bouleversements intimes trouvent leur écho dans
votre
paysage relationnel, perturbé lui aussi :
vos relations de couple sont mises à rude épreuve, vos relations avec vos
familles et vos amis se sont souvent complexifiées, et même vous avez
peut-être, contraints et forcés, du modifié d’autres aspects de votre vie
sociale, en particulier de votre vie professionnelle, …
Vous avez parfois rencontré de la compassion, un amour
inconditionnel, des conseils, des informations, des encouragements, … et
souvent aussi de la pitié, de l’incompréhension, de la maladresse, de la peur
et des réactions qui ont pu vous sembler cruelles.
Un réseau de soutien à déployer
- Puisqu’il s’avère que ce projet si intime de faire un bébé à 2 devienne une affaire collective,
- Parce que vous avez besoin d’en parler,
- Parce que tout le monde s’en mêle,
- Parce que vous avez besoin d’informations, de témoignages,
- Parce que vous avez besoin d’un appui professionnel,
il est souvent judicieux d’opter résolument pour une
attitude proactive en matière relationnelle, et de veiller à la qualité de
votre réseau de soutien et de votre réseau relationnel au sens large, pour mieux
prendre soin de vous, de votre couple et de votre projet de bébé.
Alors se posent plusieurs
questions que nous aborderons de vive voix, lors du prochain Cercle de Fécondité, qui se tiendra le 20 mars 2013 à Paris, de 18h30 à
21h30.
Quels sont nos BESOINS ?
Besoins de nous confier,
d’être écouté, compris, conseillé, materné, aimé, valorisé, sécurisé, … ?
Comment l’expérience de l’infertilité nous
déstabilise-t-elle en nous privant de la satisfaction de besoins humains
fondamentaux ?
- APPARTENIR et s’identifier à des groupes
- Affirmer notre IDENTITE PROFONDE et notre VALEUR PERSONNELLE
- EXPRIMER nos PENSEES et EMOTIONS
- SE PROJETER avec ESPOIR et CONFIANCE dans le temps, dans l’avenir
- Disposer d’INFORMATIONS pour choisir et agir
- Etre et se sentir en bonne SANTE
- Bénéficier d’un minimum de CONFORT MATERIEL
- Se savoir en SECURITE, bénéficier de PROTECTION
Quels TYPES de SOUTIENS réunir ?
Bien des couples font le
choix de conserver ce projet de bébé dans l’intimité de leur couple et de n’en
parler à personne.
Quand le temps passe, ils
commencent souvent par s’adresser à des PROFESSIONNELS du SOIN, forts de
leur TECHNICITE MEDICALE. L’expérience montre que sur la durée ce processus
épuise les ressources psychologiques du couple et de chacun de ses membres.
Souvent, le vécu est amélioré pour ceux qui savent
s’entourer
- de SUPPORTS LOGISTIQUES, facilitateurs du QUOTIDIEN
- de FANS, pourvoyeurs d’AMOUR INCONDITIONNEL, dans la VIE PERSONNELLE
- d’ANGE-GARDIENS, protecteurs , et doués d’INTITUION, dans la VIE SOCIALE
- de PAIRS, confidents, forts de leur DISPONIBILITE, dans la VIE VIRTUELLE des forums, de la blogosphère, ou REELLE des cercles de parole
- de PROFESSIONNELS du SOIN et de l’ACCOMPAGNEMENT de la PERSONNE et du COUPLE.
Comment MOBILISER des soutiens de qualité ?
Quand le couple sollicite des soutiens, il
sollicite à la fois
- son RESEAU PREMIER - conjoint, familles, amis, connaissances, patron, collègues, …
- et des RESEAUX SECONDAIRES - sites d’information internet, forums, blogs, associations, médecins, …, des proches, des bénévoles et des professionnels.
Un
bon réseau de soutien est VIVANT, à géométrie variable; il se renouvelle dans
le temps.
Et
il se renouvelle d’autant mieux que l’on ose sélectionner des PERSONNES
RESSOURCES qui nous font du bien et tenir à distance les personnes
toxiques.
Cela
suppose d’avoir suffisamment d’estime de soi et d’amour de soi pour
s’entourer de personnes qui font preuve d’une réelle EMPATHIE , sont en
capacité d’accueillir nos questionnements et émotions, notre vulnérabilité.
Cela
nécessite aussi de pouvoir cultiver des ATTENTES raisonnables et
formuler des DEMANDES concrètes.
Enfin
cela présuppose de s’appuyer sur l’alliance au sein du COUPLE, sur l’accord des partenaires pour constituer ce
réseau, afin que ce soutien bénéficie autant aux dynamiques personnelles, qu’à la
dynamique de couple et au projet d’enfant.
Cet exercice qui consiste à connaître ses besoins, à
sélectionner les personnes qui pourraient les satisfaire, c’est aussi
apprendre, l’air de rien, à construire une capacité à se donner à soi-même une
partie du soin que l’on attend des autres.
Et vous quel est « le village-réseau »
qui vous soutient aujourd’hui et vous boostera demain dans la conception et la
mise au monde vos enfants ?
Partagez dans vos
commentaires et lors du prochain Cercle de Fécondité du 20 mars 2013 à Paris,
de 18h30 à 21h30, qui aura pour thème « Les réseaux de soutien »
Crédit Photo deimosz / 123RF Banque d'images
je te remercie pour ce blog qui nous apprend beaucoup! j'envie toutes celles qui ont des enfants, moi je suis en PMA depuis avec des FIV inabouties, ultime chance la GPA selon mon gygy, svp puis-je la faire légalement en république tchèque? ou à Cryos en Espagne ou avec A. FESKON clinic dont parlait Diana à Kiev ou Bruxelles?
RépondreSupprimerloraine, alors que les couples qui rêvent d'enfants s'interrogent sur la légalité et la sécurité des GPA en Belgique ou en Ukraine et autres, d'autres deviennent déjà parents. Regardez au moins cette vidéo où une mère heureuse raconte comment elle et son mari ont subi une GPA à la clinique de Feskov dont tu parles et qui a un bureau à Bruxelles: https://youtu.be/As0RZWwx0WE
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