Les parcours de PMA et d’adoption sont souvent qualifiés de « parcours du combattant », parcours réputés longs, jalonnés d’étapes plus éprouvantes les unes que les autres, sanctionnés parfois par des échecs ou des abandons. Bien sûr, cette vision effrayante, véhiculée par les médias et les témoignages, a tôt fait de se transformer en prophétie auto-réalisatrice.
Et si on sortait des sentiers battus du « parcours standard» pour cheminer vers nos enfants en s’ouvrant à plusieurs options et surtout en cultivant la certitude d’être un jour parent.
Un parcours assez « standard » consiste à enchaîner les plans B puisque le plan A «tentative de bébé-couette » semble échouer, testons le plan B de la stimulation ovarienne;
en cas d’échec, passons à l’IAC (ou l’IAD);
en cas d’échec, tentons la FIV;
en cas d’échec pourquoi pas la FIV-ICSI ?
et en cas d’échec, quid de FIV avec Don d’Ovocytes ?
et si vraiment on a épuisé les ressources de la PMA, on pensera à une GPA,
ou si on parvient à faire le fameux « deuil de l’enfant biologique », on envisagera l’adoption.
Ouf ! Quel parcours long et douloureux !
Que d’échecs envisagés ! Que de plans B enchaînés, comme une succession de seconds choix !
Que de processus de décision sous stress extrême, par peur de l’échec !
Que de coups portés à la confiance en soi, quand ce n’est pas à l’estime de soi !
Que de deuils, de renoncement à chaque étape dont on ressort toujours plus dévitalisé !
Qu’il en faut de l’énergie, de la résilience pour rassembler ses forces et se mobiliser pour le « plan B » suivant !
Bravo à toutes celles et ceux qui l’ont fait, le font et le feront encore !!!
Mais au fait, qui ose encore penser en dehors de ce schéma, interroger cet enchaînement d’étapes et choisir d’autres types de parcours ? Pourquoi s’oblige-t-on à penser le chemin vers notre enfant comme une succession de plans B, hiérarchisés du plus au moins désirables ?