Cet été, moi la citadine, je jardine !
Dans le jardin abandonné de cette maison de famille, ces arbustes qui doucement se meurent éveillent ma compassion.
Pas taillés ou mal taillés depuis si longtemps, ils cachent comme ils peuvent de quelques feuilles bien vivaces, de quelques fleurs délicates et odorantes, la misère et la souffrance d’un cœur surchargé de branches entremêlées et moribondes pour certaines. Le bois mort les fatiguent, les asphyxient; les entrelas de branches sont si denses que la lumière ne passe plus; la vie s’épuise; il devient difficile de faire monter la sève dans un tel édifice; certains tombent malades; d’autres se meurent à petit feu.