Projet d’enfant n’est pas désir d’enfant
La contraception et la légalisation de l’avortement ont donné la possibilité de faire coïncider la volonté et le désir, le projet et le désir d’enfant … jusqu’à, trop souvent, les confondre.
« un enfant si je veux ! » … juste une illusion ?
Quel puissant slogan porté par nos mères !
Et quelle confusion pour nous leurs filles … et leurs fils aussi !
La liberté gagnée par les femmes de disposer de leur corps, de décider de faire ou pas un enfant, et de choisir quand, est à n’en pas douter une avancée dans l’histoire des femmes, des hommes, et de leurs enfants.
Et comme tous les progrès, elle a son lot de conséquences inattendues. En l’occurrence, elle a généré des confusions de vocabulaire qui illustrent des glissements de paradigmes concernant la fécondité et la parentalité :
à l’enfant qui pose la question de savoir « comment viennent les bébés ? » la littérature enfantine ne parle plus de cigogne mais d’éprouvette, plus de roses et de choux mais de petite graine …
on est passé du monde du rêve et de l’imaginaire à celui de la réalité et de la science.